Durant mon enfance citadine, plus ou moins consciemment, les plantes ont toujours eu la première place dans mon cœur. Elles me charmaient déjà dans la lumière qui perce à travers le tendre feuillage des hêtres ou dans la douceur de la floraison des pruniers d’ornement sur le chemin de l’école.
Mon premier souvenir conscient avec les végétaux remonte à l’école primaire. Nous avions semé des haricots puis nous avions dessiné l’évolution des jeunes pousses, de la germination aux premières vraies feuilles. J’avais trouvé cela merveilleux.
Et puis cette cachette extraordinaire dans une vieille haie de charmille ! Je sens encore la douceur de l’écorce polie par nos mains d’enfants et la sensation de sécurité absolue que j’éprouvais dans le creux de sa ramure…