J'aime beaucoup les Mûriers dans leur ensemble, leurs fruits font partis de mes préférés. Si vous avez la chance d'aller sur l'ile de Porquerolles en fin d'été vous pourrez visiter le conservatoire et peut être goûter des centaines de merveilleuses variétés.

Ils font parti de ce que je nomme les arbres d'avenir pour leur capacité d'adaptation.

Le mûrier noir (Morus nigra) est originaire du Moyen-Orient et d'Asie Centrale il est cultivé depuis l'antiquité pour ses fruits sur tout le pourtour méditerranéen. 

Il ne faut pas le confondre avec les mûres domestiques (Rubus fruticosus), qui elles sont des ronces.

Une plante résiliente face au changement climatique

Grâce à sa capacité à résister à la sécheresse une fois bien enraciné, le mûrier noir est une excellente solution pour les régions où les étés deviennent de plus en plus chauds. Son système racinaire est particulièrement intéressant :

• Racine pivotante : Cette structure permet à l’arbre d’aller puiser l’eau en profondeur, ce qui le rend autonome dans des conditions difficiles.
• Racines traçantes : Elles contribuent à stabiliser les sols et à limiter l’érosion, un atout précieux pour les terrains en pente ou les zones sujettes à la dégradation ou aux glissements de terrain.

Il s’adapte à de nombreux sols, même calcaires ou pauvres mais de préférence profond et drainant. Il développe un port étalé, et ses grandes feuilles créent un espace frais, idéal pour limiter les îlots de chaleur l’été. Attention toutefois les fruits sont « tâchants » et il ne faut pas le planter à proximité des canalisations.

Polyvalence et usages du mûrier noir

Le mûrier blanc peut s’intégrer dans une haie multifonctionnelle ou être cultivé en isolé. Il est très adaptable et peut être taillé selon vos besoins :

• En tige : En ne conservant qu’une seule pousse principale, vous obtenez un arbre au tronc court et au port étalé.
• En touffe ou arbuste : En recepant l’arbre (taille à ras), il pousse en plusieurs tiges, formant une haie dense et buissonnante, idéale pour briser le vent ou enrichir une haie champêtre.

C' est également une excellente plante fourragère. Ses feuilles, riches en protéines et en nutriments, étaient autrefois récoltées pour les animaux d'élevage.

Entretien et culture

Le mûrier noir est facile à cultiver, à condition de respecter quelques règles simples :

• Plantation : Choisissez soigneusement son emplacement dès le départ, car il n’aime pas être déplacé en raison de son système racinaire pivotant. Plantez-le dans un sol drainant, de préférence profond et en plein soleil pour une croissance optimale.
• Arrosage : A l’installation, il devient très résistant à la sécheresse une fois bien enraciné.
• Fertilisation : Pas nécessaire, mais un paillage organique annuel peut améliorer le sol et limiter l’évaporation de l’eau.
• Croissance : Bien qu'il soit souvent décrit comme à croissance lente, les jeunes arbres peuvent montrer une belle vigueur dans leurs premières années.
• Longévité remarquable : Un mûrier noir bien installé peut vivre plus de 100 ans. 
• Taille : La taille des charpentières est à éviter car c'est un arbre qui 'saigne' beaucoup et parce que les nouvelles pousses donnent une forme aléatoire. 

Les Morus de la pépinière

Les mûriers noirs que je propose à la pépinière proviennent de semis, ce qui signifie que je ne peux pas garantir la taille ni le goût exact des fruits qu’ils produiront. Chaque arbre est donc unique !

Lors d’un envoi postal, les plants trop hauts seront taillés pour faciliter le transport. Pas de panique, au printemps, de nouvelles pousses apparaîtront au pied de la plante. Vous aurez alors le choix de former un arbre sur tige ou de privilégier une forme en touffe.

Le Saviez-vous?

Il existe une espèce très proche, le mûrier blanc (Morus alba). Ce dernier, bien connu dans la région lyonnaise, était autrefois cultivé pour nourrir les vers à soie. Il partage de nombreuses caractéristiques avec le mûrier noir, tout en étant plus résistant au froid.

Biodiversité

Les oiseaux sont friands des fruits du mûrier noir. Ses branches fournissent un abri pour la faune locale, et ses feuilles sont une excellente plante fourragère pour les ânes, chevaux ou autres herbivores.

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