Le myrtillier arbustif 'Estive' est une variété très précoce, autofertile, productive et aromatique. Le goût de ses fruits rappelle celui des variétés sauvages.

Il existe de nombreuses espèces de myrtilles. En France, on trouve naturellement en montagne la myrtille sauvage (Vaccinium myrtillus).

Le myrtillier arbustif, quant à lui, est originaire de l'Est du Canada et des États-Unis. Il se distingue par sa grande résistance au gel (-25 °C) et son port érigé.

Les myrtilliers arbustifs figurent parmi les rares petits fruits qui restent productifs même en pot. D'ailleurs, de nombreux producteurs en France et à l'étranger utilisent cette méthode de culture. En plus, ces arbustes sont très ornementaux avec leurs jolies clochettes blanches au printemps et leur feuillage qui se pare de jaune, orange ou rouge selon les variétés.

CULTURE

Le myrtillier a trois exigences principales :

1. Du soleil,

2. Un sol frais (jamais sec) durant la période de végétation,

3. Une terre légère et acide, avec un pH compris entre 3,8 et 5.

Si votre sol n’est pas adapté, plusieurs solutions existent :

En pleine terre :

• Si votre terre est neutre, vous pouvez l’adapter en modifiant son pH. Creusez un trou de 50 cm de profondeur et de largeur, puis remplissez-le d’un mélange composé à parts égales de compost d’écorces ou d’aiguilles et de bonne terre de jardin. Des sacs de terre de bruyère de qualité conviendront également.

• Comme le système racinaire du myrtillier est superficiel et exigeant en eau, pensez à pailler. Utilisez du broyat de bois résineux ou des épines de pin en couche épaisse pour maintenir l’acidité du sol.

En pot :

Si votre terre est calcaire ou si vous ne souhaitez pas modifier votre sol, la culture en pot est idéale :

1. À terme, utilisez un contenant d’au moins 40 litres pour une récolte abondante, mais faites-le grandir progressivement.

2. Remplissez-le avec un substrat de qualité pour plantes acidophiles.

3. Paillez même en pot pour conserver l'humidité.

4. Maintenez une humidité constante sans détremper le substrat, et n’oubliez pas d’arroser même en hiver. Un système goutte-à-goutte est parfait, avec une eau non calcaire pour éviter l’élévation du pH.

5. Apportez chaque année un engrais organique faible en azote et riche en magnésium, ou un engrais minéral pour plantes acidophiles.

6. Placez le pot à mi-ombre.

7. Enfin, surveillez les enfants si vous voulez goûter quelques myrtilles !

TAILLE

La taille consiste en un éclaircissage léger et périodique à partir de la quatrième année :

• En hiver, éliminez les branches âgées (plus de 4 ans) et coupez à ras les jeunes pousses en surnombre ou trop faibles.

• Les fruits se forment sur les extrémités des branches : évitez de couper ces parties pour préserver la production.

Si votre arbuste produit moins (environ vers 10 ans), taillez l’ensemble de la végétation à ras du sol en hiver. Vous n’aurez pas de fruits pendant deux ans, mais il sera rajeuni. Ne vous inquiétez pas, tailler en hiver ne le tuera pas !

UTILISATION

Les myrtilles sont riches en antioxydants. Elles s’utilisent fraîches, en confitures, sorbets, sirops… 

BIODIVERSITÉ

Attractivité de la floraison pour les butineurs : Forte. Les fleurs en forme de clochettes blanches, typiques de cette espèce, sont particulièrement attractives pour divers insectes pollinisateurs.

Quantité de nectar et de pollen :

• Nectar : Modérée à forte. La sécrétion de nectar est continue, offrant une ressource alimentaire stable pour les pollinisateurs.
• Pollen : Modérée. La présentation graduelle du pollen prolonge sa disponibilité, augmentant ainsi les opportunités de pollinisation.

Insectes attirés :

• Abeilles mellifères (Apis mellifera)
• Bourdons (Bombus spp.)
• Autres abeilles sauvages

Ces insectes sont les principaux pollinisateurs de cette espèce, contribuant efficacement à sa reproduction.

Intérêt pour les oiseaux ou la faune sauvage :

• Oiseaux : Les baies produites sont une source alimentaire pour de nombreuses espèces d'oiseaux, notamment les grives et les merles.
• Mammifères : Les petits mammifères, tels que les écureuils et les rongeurs, consomment également les fruits.

Inclusion dans un jardin de biodiversité : Oui. Selon plusieurs organismes promouvant la biodiversité, la plantation de Vaccinium corymbosum est recommandée en raison de son attractivité pour les pollinisateurs et de sa contribution à la chaîne alimentaire de la faune locale.

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