La famille des Crassulaceae est composée de plantes succulentes, souvent charnues, bien adaptées à la sécheresse. Elle regroupe des vivaces de tailles variées, allant des petits orpins rampants ((Phedimus, Petrosedum, Sedum) aux grands orpins de jardin (Hylotelephium), ainsi que des plantes en forme de rosette comme les Sempervivum (joubarbes). Ces plantes se caractérisent par leurs feuilles épaisses, leur capacité à stocker l’eau et leurs fleurs généralement étoilées, regroupées en cymes ou panicules.

Le genre Hylotelephium regroupe les orpins de plus grande taille que l’on trouve dans les jardins pour leur feuillage charnu, leurs fleurs en fin d’été et leur aspect graphique,. Autrefois inclus dans le genre Sedum, ce regroupement a été créé pour mieux refléter les différences morphologiques et la robustesse de ces grands orpins. Les espèces de ce genre forment des touffes qui résistent bien à la sécheresse et attirent les pollinisateurs.

Comme toutes les succulentes, leurs feuilles sont capables de stocker l’eau, ce qui leur confère une résistance exceptionnelle à la sécheresse.

Leurs fleurs sont très attractives pour les butineurs. Certaines années, on observe en particulier un afflux important d’abeilles domestiques. Il est impressionnant de voir le nombre de pollinisateurs rassemblés simultanément sur leurs grandes inflorescences plates.

Hylotelephium telephium 'Matrona' est un beau cultivar de grand orpin, probablement parmi les meilleurs. Son feuillage gris-vert, qui prend avec le temps des teintes plus ou moins violacées, contraste joliment avec ses fleurs rosées.

Concernant l’emplacement, H. telephium 'Matrona' apprécie le soleil et les sols pauvres et drainants. Cependant, il s’adapte très bien, comme dans mon jardin, aux terres argilo-limoneuses.

En hiver, il est conseillé de laisser les tiges et fleurs fanées. Cela protège la plante du gel tout en offrant un intérêt visuel au jardin pendant la saison froide. Au printemps, on taille les tiges à ras pour laisser apparaître les jeunes pousses.

La multiplication peut se faire par division de la souche ou par bouturage.

Utilisation : Certaines sources indiquent que les jeunes feuilles des Hylotelephium sont comestibles en salade. Je n’ai pas encore testé, mais une chose est sûre : je ne troquerais pas sa beauté pour un peu de plaisir culinaire !

Biodiversité :
Les Hylotelephium sont particulièrement attractifs pour les pollinisateurs grâce à leur floraison tardive, qui coïncide avec une période où les ressources florales se font plus rares. Ils constituent une source importante de nectar pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs.

Sources : INRAE / FAO / Université de Reading (UK)

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