Certaines plantes séduisent au premier regard. Psephellus bellus fait partie de celles-là.

J’ai d’abord craqué pour son feuillage persistant, finement découpé, gris-vert au revers argenté : élégant, un brin coriace, et tellement chic qu’on pourrait presque le porter en bijou. Mais la beauté ne fait pas tout… et elle, en plus, est d’une robustesse à toute épreuve.

Ses tiges rampantes s'enracinent au contact du sol et la plante se développe en coussin étalé, dense, impénétrable : le couvre-sol idéal, qui ne laisse rien passer.

Et puis un jour, elle s’est couverte d’une nuée de petites fleurs rappelant de délicats bleuets… et là, fin de l’histoire : coup de foudre consommé.

En bordure de massif ou glissée entre des vivaces plus hautes, elle tient toujours ses promesses. Elle aime les sols à tendance pauvres, se moque de la sécheresse, tolère la concurrence des racines d’arbres ou d’arbustes, et accepte même la mi-ombre sans se plaindre. Difficile de trouver mieux !

Facile à diviser, elle se prête volontiers au jeu de la multiplication pour combler les vides ici et là.

Jusqu’à peu, on l’appelait Centaurea bella. Je préférais ce nom… mais après tout, belle, elle l’est dans tous les cas.

Points forts

• Feuillage décoratif toute l’année 

• Floraison longue et charmante 

• Robustesse : excellente résistance au froid, à la sécheresse et aux conditions difficiles.

• Croissance dense : forme un coussin compact qui empêche la levée des adventices.

• Excellente plante couvre-sol : ne se dégarnit pas au centre, même avec l’âge.

• Tolérance à la concurrence racinaire : supporte très bien la proximité des arbres et arbustes.

• Entretien minimal : une taille légère après floraison suffit.

• Tolérance au calcaire 

• Facile à diviser 

Points à surveiller

• Multiplication lente : ne colonise pas vite de grandes surfaces.

• Peu adaptée aux sols lourds et humides ou très riche : risque de pourriture si l’eau stagne, surtout en hiver.

• Sensibilité à l’étouffement : dans un jardin laissé à l’abandon, les herbes hautes peuvent la recouvrir.

BIODIVERSITE

Les fleurs attirent abeilles et papillons, même si leur production de nectar et de pollen reste plus modeste que celle d’autres centaurées.

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